Illustration : INA (Gwen Keraval)
Pierre SOULAGES : sa décision de devenir peintre, ses débuts, ses origines, son père ; sa définition de la peinture son refus d'être considéré comme un peintre gestuel, le tableau prend sens de forme en forme et non de geste en geste ; l'absence de rapport pour lui entre poésie, musique et peinture même si il a beaucoup lu la poésie ; son goût dès le début pour l'art non figuratif ; (14:37:09) dit l'importance pour lui de la revue nazie Signal qui présentait des peintures dites "dégénérées"; (15:21:00) sa rencontre avec Sonia DELAUNAY chez Joseph DELTEIL ; elle avait une conception très différente de la sienne, cette discussion a été décisive ; (16:48:20) son rapport à la peinture figurative, ses visites au Louvre ; dit l'importance qu'a pour lui la peinture et qu'il ne peut faire autre chose ; Ce qu'il fait s'insère d'une manière cohérente avec la culture du XXe siècle ; (21:48:10) l'importance de son pays natal mais surtout de la peinture, les lavis de REMBRANDT, de Lorrain sont aussi décisifs ; (24:31:12) ce qui l'a attiré à Conques c'est l'espace ; ce qui compte c'est l'espace intérieur, l'espace poétique ; SOULAGES évoque sa visite avec son professeur de lycée ; (27:21:08) le plus difficile est d'être soi même, d'être en accord avec ce qui se passe en soi ; (28:38:22) l'utilisation du noir pour la lumière, une lumière picturale ; (32:05:16) S'interroge sur la notion du bien dessiné ; Il se laisse conduire par tout ce qu'il est : (36:10:20) remarques sur sa vocation ; (38:13:00)
Il dit son dégoût de l'académisme, des chapelles, des écoles, des modes ; (42:47:04) La question de la valeur marchande de la peinture ; ce qu'il pense de son succès ; (46:36:11) Il dit l'importance du rôle de la radio et de la télévision dans le développement du goût pour la peinture ; en même temps l'art à la télévision pose un problème ; il pense que la télévision ne fait pas son travail par rapport à la peinture ; difficulté de la reproduction des oeuvres ; le but de la télévision de la télévision devrait être de donner envie d'y aller voir ; un tableau reproduit dans un livre perd aussi de sa profondeur. Il faut donner aux enfants l'envie de voir. (50:00:12) Il explique son travail de graveur, et comment lui est venu l'idée des grandes plaques de bronze. Cela ne correspond pas au travail du sculpteur, car il ne s'agit pas d'un travail dans l'espace et qui ne joue pas sur la troisième dimension. Il a voulu mobiliser les traces peintes dans une forme qui se lit d'un coup. Pour lui son art est une aventure poétique
Entretien avec Jacques CHANCEL (55').