Provinciales | madelen
série documentaire

Provinciales

1 saison — 1969-1977

De 1969 à 1977, Hubert Knapp et Jean-Claude Bringuier sont partis à la rencontre des provinciaux, du Nord à la Vendée en passant par l'Aveyron et Marseille. Ces rencontres avec des gens d’horizons variés – mineur, berger, viticulteur, agriculteur, institutrice ou pompier – sont empreintes de tendresse et de nostalgie pour un monde en train de changer irrémédiablement...

Lecture
Les derniers moines de Sénanque

Mars 1969 dans le Vaucluse, rappelés par leur Ordre, les moines cisterciens doivent quitter à contrecœur l’abbaye de Sénanque. Les cinq Frères vivent leurs derniers jours au sein des murs emplis de huit siècles de prières. Ceux qui « recherchent Dieu par l’humilité et l’obéissance » confient leur tristesse de devoir abandonner leur maison monastique ainsi que les villageois.

Les cavaliers de Lunéville
À quoi ressemblait la vie dans une ville de garnison de Lorraine dans les années 1900 ? A Lunéville, les régiments de cavalerie ont disparu mais pas les souvenirs : le parfum des dames se mêlant à l’odeur des bottes en cuir des officiers, la valse et le champagne. Et soudain les coups de canon et le front à 15 kilomètres. « Un joli souvenir au milieu de choses bien tristes ». 
Le voyage en Italie

Juillet 1969, à Paris, avenue de l’Opéra, 40 touristes se retrouvent pour un voyage organisé en Italie. Pendant 14 jours, ils parcourent 4 000 kilomètres, partagent leurs repas et autocar, visitent Pise, Florence, Rome, Capri, sympathisent, commentent, se couchent tard… Après avoir visionné ce documentaire, les organisateurs du circuit déclareront : « c’est d’une étonnante vérité ».

Les noces d'or de Grenadou

Dans une ferme de la Beauce, les Grenadou fêtent leurs noces d’or. C'est une journée ordinaire, autour de la table de la cuisine ou dans les champs avec les ouvriers agricoles. On se prépare tranquillement pour la fête qui réunira enfants, petits-enfants et amis. Alice et Ephraïm racontent, avec pudeur et franchise, 50 ans de vie commune, d'amour et de travail de la terre.

Thouars par exemple

Eté 71, Thouars (Nouvelle-Aquitaine), des jeunes roulent en Méhari et en 4L, se retrouvent devant un feu de camp, dansent, suivent les 24 Heures du Mans, mangent en famille… Et surtout s'interrogent sur la société, l'amour et l'avenir. Pour Jean-Marie, 20 ans, fil rouge de ce documentaire, « la faculté, le droit : rien à foutre, c’est uniquement pour gagner du pognon, pour faire de la bagnole ».

Transhumance : le voyage

Arrêtez tout et venez vivre l'aventure de la transhumance ! Traversez la Provence en un voyage qui s'inscrit dans une tradition séculaire qui s'est à peine modernisée à travers les âges. Au rythme des brebis, traversant des villages tranquilles, bravant les éléments, vous accompagnez Robert, Louis, Nounou et leurs troupeaux jusqu'aux hauteurs verdoyantes du Vercors.

Transhumance : les bergers
Deux bergers de Provence : l'un garde un troupeau de 2 000 têtes dans les hauteurs du Vercors. L'autre reste en bas au village, après avoir confié ses brebis au premier, et tourne comme une âme en peine dans sa bergerie vide pendant que ses bêtes sont « en vacances ». Chacun se confie sur son quotidien, ses rêves, la modernité qui grignote le métier...
Derniers mineurs en Aveyron

La fermeture des dernières mines de Decazeville en 1965 fut un traumatisme. Devant ces ruines à l'abandon, d’anciens mineurs témoignent avec nostalgie : la camaraderie, la solidarité lors de la grande grève de 1961, la chaleur. L'amour de leur travail semblent l’emporter sur l’obscurité de la mine et son cortège de dangers et de peurs. Un document poignant sur un monde englouti.

Les voyages de mademoiselle Lapié

Dans le village dépeuplé de Pouilly, près de Beauvais, vit Mademoiselle Lapié, institutrice depuis 25 ans. Elle a à cœur de faire rêver les écoliers de son unique classe. A chaque rentrée, une nouvelle destination orientera le travail des élèves. Puis, l'apothéose : le spectacle de fin d’année en costumes et chansons. Cette année ? Direction Venise et ses gondoles…

La vendange

A Vic-la-Gardiole, près de Montpellier, le garde-champêtre sonne le début des vendanges. Etudiants et Espagnols « qui viennent par wagons entiers » débarquent dans le vignoble languedocien. Sonne également la fin d’une époque, les machines à vendanger arrivent, les jeunes hésitent entre usine et études, les filles quittent le pays et la municipalité a voté l’achat d’une sono…

Autrefois les loups venaient rôder à Saint Hilaire

Les souvenirs des paysans n’ont pas d’âge. Le châtelain, le curé, l'ancien boulanger, de vieilles dames en fichus font revivre pour quelques temps les traditions de petits villages du Berry - les fêtes des Rameaux ou de la saint Vincent - l’esprit de clocher et les gestes d’autrefois.

Les pompiers de L'Arbresle

Dès que la sirène retentit, ils sautent dans leur camion. « Sauver ou périr » est leur devise. Juin 1972, la commune de L'Arbresle, près de Lyon, compte 35 pompiers volontaires et bénévoles. Ces soldats du feu reviennent sur leur engagement, les interventions plus ou moins tragiques, l’amitié et leur inquiétude face à la disparition des emplois traditionnels dans la région.

Le dernier battage

À Fresselines, dans la Creuse, c'est la dernière fois que les paysans utilisent la batteuse pour la moisson. Relique d’un ancien temps, ce monstre de métal et de courroies est manipulé avec une attention respectueuse. C’est aussi un grand jour de convivialité où les hommes des fermes alentour viennent prêter main forte, généreusement nourris par les femmes de la maisonnée. 

Les tréteaux de Fresselines

Depuis 1964, Fresselines monte son festival de théâtre au pied de l’église. Les villageois choisissent, montent, interprètent des pièces et créent les décors. Cette année 1973, ils répètent la légende Le meneur de loups, inspirée de George Sand. Tous racontent avec nostalgie mais beaucoup de gaieté leurs souvenirs et expériences de comédiens.

Laissez-moi le temps de me souvenir

« Ce n’est pas le Nord tel qu’on le connaît ». Jean-Michel Meurice, peintre originaire de la région, réalise un film subjectif, intimiste et sans commentaire sur la beauté du Nord : son architecture, ses paysages et surtout ses habitants. Des tranches de vies que l'on observe depuis le pas de la porte, tout en douceur...

Toi, ma raison et ma folie, Marseille
Entre-deux-guerres, Marseille, l’Alcazar est « le music-hall le plus célèbre, le plus mythique, là où la chanson, le théâtre, la vie ne faisaient qu’un ». Il est devenu un dépôt vente d’articles ménagers… Raimu, Chevalier, Montand, Rossi s’y produisaient. En 1974, de fidèles amoureux de la célèbre salle, dont l’acteur Rellys, évoquent leurs souvenirs et l’ambiance disparue.
Les Acrobates

Le Cirque Morallès se compose de membres qui ne sont pas des enfants de la balle. Ils ont décidé de quitter leurs métiers afin de vivre l’aventure du voyage. En 1974, de l’Ardèche à Bar-sur-Seine, la troupe monte et démonte le chapiteau, exécute ses numéros, trace « le cercle de la piste qui rejettera hors de lui la vie quotidienne » et affronte les difficultés matérielles.

Natifs de Vendée : Julienne

Cette première approche des mentalités vendéennes nous offre le portrait d'une vieille domestique, gardienne d'une gentilhommière à Aubigny. Interviewée dans sa cuisine, Julienne évoque, avec pudeur, sa vie de domestique, son éducation chez les bonnes sœurs, parle de religion, de l'évolution des mœurs, raconte des vieilles coutumes et des histoires de sorcellerie.

Natifs de Vendée : un château maintenant

Dans ce deuxième volet consacré à la Vendée, nous rencontrons le vicomte Augustin de Rougé qui vit seul dans son domaine au cœur du bocage. Autrefois résonnante des cris des enfants et petits-enfants, la maison est maintenant vide et difficile à chauffer. Retranché dans certaines pièces, aidé d'une cuisinière digne de Balzac, il évoque de vieux souvenirs et même les Chouans...

Natifs de Vendée : la mémoire et l'oubli

Dans ce dernier volet consacré à la Vendée, les historiens Emmanuel Le Roy Ladurie et Paul Bois évoquent l'histoire de la Vendée et particulièrement l'époque de la guerre civile et des Chouans. Quelles sont les raisons de la persistance de l'idéologie conservatrice et de l'importance de la religion dans la région ?

La vigne et le vin : les raisins de la passion

Henriette Fournier, 84 ans, dirige le domaine Château Canon à Saint-Emilion mais « ne se hasarde pas à dire si 1976 sera l’année du siècle » ! A Vosne-Romanée en Bourgogne, une vieille tradition confie aux femmes le soin de la vigne. À Margaux, pour Pierre Ginestet « touché par la foi vinicole, on voit la gloire des grands vins mais on ne voit pas toujours l’envers du décor ».

La vigne et le vin : la lumière de septembre

Seule membre féminin à vie de la très fermée Académie des vins de Bordeaux, Henriette Fournier affirme que « le bon vin ne rend jamais sérieux ». Elle fait des bouquets de dahlias, de la tapisserie mais est avant tout une femme de la vigne. Portrait d’une octogénaire pittoresque, dynamique, inébranlable qui se souvient d’avoir vendangé grain à grain !

La vigne et le vin : le fermier de Monbousquet

Éclats de voix, exaltations, gestes et sourires dessinent le portrait du viticulteur Alain Querre. Parlant avec amour et enthousiasme du vin et des vignes, l’homme de Monbousquet offre un véritable cours d’œnologie, souligne la solidarité entre viticulteurs face aux difficultés, privilégie le côté artisanal et le souci du travail bien fait.